Arts à Espeyran

Rencontres artistiques au Château d' Espeyran

Les Pochoirs

Tapisseries comtemporaines

Travail de l’artiste Pierre Bendine-Boucar avec des élèves de BTS du lycée Marie Durand à Rohilhan (Gard) mené en 2009. Rencontre avec les motifs mythologiques et religieux des tapisseries du Château d’Espeyran…

Une tapisserie contemporaine

Lors d’une visite préalable au château d’Espeyran avec les enseignants du Lycée agricole « Marie Durand » de Nîmes/Rodilhan, les tapisseries post-médiévales du salon du bas ont attiré mon regard. Plusieurs raisons. Leurs tailles, leurs thématiques ainsi que leur aspect graphique.

Je venais d’achever une œuvre monumentale de 81 m2 (« 9×9 peinture »), et cette expérience m’avait convaincu du fait qu’une surface imposante, posait un véritable questionnement sur le comportement d’un peintre face au travail et à l‘accomplissement final d’une œuvre (penser / réaliser) : processus produisant un aller-retour indéniable entre le « more » et le « less », donc un nouveau questionnement sur le tableau réalisable à l’atelier, donc plus petit. Une expérimentation concrète de tailles, qui dans mon propre parcours d’artiste-peintre venait de m’arriver pour la première fois. Expérience à partager avec des étudiants non-spécialistes en arts plastiques, qui prendraient comme point de départ un référent imposant, tout en se dirigeant vers une surface à peindre réduite (80×80 cm).

Les thématiques mythologiques et religieuses des tapisseries d’Espeyran crée un écho allégorique aux faits sociaux contemporains. Une sorte de philosophie existentielle applicable à toute période découle de ces tapisseries.

Quant à la réalisation plastique, le dessin prime au détriment de la couleur. Je pense à ce monstre oscillant entre un lion-griffon et un dragon. L’aspect figé de la réalisation plastique, notamment celui des personnages et non des décors, crée un lien direct avec un dessin mécanique réalisable à l’aide d’un pochoir.
Un prolongement des tapisseries existantes (référents historiques) fait figure de détournement contemporain. La collection réalisée par les élèves de BTS, représente une nouvelle lecture du lieu, mettant en place un apport de nouvelles « tapisseries » au sein du château d’Espeyran. Mis bout à bout, les 20 toiles incarnent la mythologie d’un moment précis, via un lieu.

Jean Bendine Boucar. Octobre 2009

Vers le déroulement des ateliers

Vers les réalisations