Mardi 5 – Mardi 12 Janvier. Ce sera la cible.
Il fallait le faire. Un saut d’installation. Les rideaux noirs qui permettent de lutter contre l’hiver sont en place. L’atelier se structure et se réchauffe. Mon idée première (effectivement influencée par le travail réalisé en Septembre lors d’un workshop avec des étudiants de BTS) qui était de me concentrer sur le château et ses collections, est pour l’instant mis en suspens. Non par recul, mais par intêret de travail et d’approche autour du bâtiment administratif. Je suis désormais en phase avec mes recherches : une forme s’impose (le cercle/la cible), entourée par des couleurs présentes (emballages, carrelages, sonorités…). Il s’agit d’une époque que le parking du lieu ne révèle pas. En me retournant, je m’attendais à voir une Renault 6, une 2cv Citroên, une coupée 404 Peugeot dessinée par Pininfarina. Celle du directeur bien sûr…
Peut-être s’agit-il également d’un piège formel dans lequel je glisse. Pourtant je m’aperçois que je suis arrivé avec une certaine approche de cette forme. Je regarde les derniers tableaux réalisés dans mon atelier avant le début de la résidence. Je me suis alors retrouvé, identifié, afin de créer un lien, un fil conducteur qui m’a permis de me connecter avec le site d’Espeyran. Cette adéquation avec la forme rencontrée in situ, me permet de roder une méthode, qui me favorisera l’approche plastique du château. Il s’agit de pouvoir prendre un temps pour s’adapter, et pouvoir se prolonger.
