Arts à Espeyran

Rencontres artistiques au Château d' Espeyran
Le Blog de Pierre Bendine Boucar

22/24.03. Plaidoyer pour une bobine.

200×200 cm. Quatre mètres carrés. Par étapes successives. Par recouvrement. Tout faire rentrer. Inside. Mono, multiples et tout l’accompagnement chromatique. Plusieurs temps de travail avant l’achèvement. Comme une lente macération, qui ne voudrait pas s’interrompre avant la présentation finale de Septembre. Ce tableau augure la fin d’un cheminement au travers du monde du rond, symbolisant un détournement interprétatif des boîtes de stockage des bobines de microfilms. Il est un plaidoyer.

10/19.03. La foule des grands jours.

Les différentes classes de scolaires viennent à ma rencontre. Ils produisent. La série « Inspired by » est de plus en plus ample. Je suis en retard, je n’arrive pas à suivre le rythme des nombreux dessins réalisés sur papier Bristol quadrillé. L’idée de regrouper toutes ces productions au sein d’une publication (un catalogue) prend forme. Les visites multiples nourrissent la vie d’Espeyran.

03. L’obsession du sanctuaire.

La production de mono-bobines augmente. Encore de nombreuses intentions. Je touche une forme ouverte et universelle. Celle-ci pourrait devenir récurrente dans ma pratique. Trop tôt… Pourtant, je m’oriente vers l’utilisation complète du temps imparti à la résidence. Enracinement. Une collection riche fera oeuvre. Réfléchir sur les choix d’intentions. Ils peuvent être nombreux et nuisibles. Facilité de mise en scène. Alors, la construction d’une réflection/distance via le temps de travail est obligatoire. Du temps, le temps. L’intention passée n’est pas réutilisable. L’entonnoir du choix d’une pratique, désormais maîtrisée. Esclave de la forme?

Le laboratoire de la bobine ne doit pas s’enrouler sur lui même. Forme, couleur. Couleur ou forme? Contour… Souvent, les lieux clos renferment de particulières interrogations circulaires. Mais à qui appartient donc cette petite automobile blanche, stationnée tous les matins au même endroit? Le gardien du temple?

01.03. One day, one color.

Vingt neuf jours de travail sur le site d’Espeyran. Ma recherche reste orientée sur la cible/target/bobine. Vingtième siècle. En marge de ma production, j’applique sur une surface aléatoire de papier, une couleur que j’ai usée ou qui symbolise un moment de travail. Une série de micro-monochrome figurant la mise en place d’un nuancier. Vingt neuf couleurs.

S.20/D.21.02. Multiples cibles. Multiples bobines.

Pour commencer à travailler sur la plus grande pièce de la série « bobines », un 2mx2m, le fond doit être recouvert de formes circulaires identiques. Une idée d’all-over qui structure le fond du tableau, permettant de produire une rythmique via les recouvrements successifs ultérieurs. D’où la volonté de mettre en place via la sérigraphie deux modèles formels, via un format unique : 30×30 cm. Production chez un sérigraphe d’un modèle bordeaux, et d’un modèle argenté. L’idée d’une édition des différents modèles des « targets bobines » a pris forme et sera mis en place. Édition de multiples.

11/12.02. L’établi portatif.

La production des « targets bobines » se réalise sur une table de travail qui regroupe tous les éléments de fabrication. A l’horizontale. Allégorie d’un établi autonome, auto-déterminé, limité comme un territoire qui produit de petits formats peints. Le travail s’est concentré sur cette zone. 110×80 cm. Il semble que cette unité de travail puisse être transportée et installée afin de continuer la production de formes rondes. Comparable à la mise en tube de la peinture qui fit sortir le peintre de l’atelier, cette unité autonome de travail doit recevoir des roues, afin de partir à la conquête des innombrables cercles que comporte le site d’Espeyran. Everywhere. Un test est obligatoire .